(3) Par où commencer pour isoler une maison existante (avec vidéo) ?

Après avoir isolé contre l'humidité les murs enterrés de la maison, venons-en aux déperditions thermiques les plus importantes : les combles totalement dépourvus d'isolation, avec plusieurs trous dans les plafonds pour des spots encastrés !

Les plafonds sans aucune isolation et le pignon en briques, un fameux pont thermique !
Les plafonds sans aucune isolation et le pignon en briques, un fameux pont thermique !

L'étanchéité à l'air

  1. La manière la plus conventionnelle de procéder aurait été de mettre une vingtaine de cm de laine minérale en rouleaux ou en vrac ou même de l'ouate de cellulose en couche épaisse entre les bois supportant les plafonds. Dans ce cas, on oublie une chose importante : l'étanchéité à l'air impossible à réaliser à 100 %.
  2. On a donc opté pour une isolation projetée, mais pas avec de la mousse polyuréthane à base de prétrole, mais plutôt de la mousse ICYNENE à base d'huile de lin et d'adjuvants. Le gros avantage des mousse est qu'on peut combler facilement les endroits les plus difficile d'accès et que l'étanchéité à l'air est totale.

La coupure des ponts thermiques

Coupe dans le pignon montrant l'isolation en jaune.
Coupe dans le pignon montrant l'isolation en jaune.

Il y avait deux ponts thermiques à résoudre sur cette maison à deux versants de toiture.

  1. En dessous des corniches, il fallait rejoindre la future isolation des murs d'élévation : on a rempli le caisson des corniches de mousse ICYNENE et l'isolation des murs rejoints cette corniche.
  2. Aux deux pignons, on avait un important pont thermique, non pas de l'extérieur vers l'intérieur, mais depuis les combles dans lesquels il peut geler vers les deux triangles de pignons en briques qui descendent au rez-de-chaussée : on a limité ce pont thermique en ajoutant verticalement de l'isolation sur 1 m de hauteur.

Pour mémoire, l'ossature du bâtiment initial est en bois avec un revêtement en briques rajouté après autour. L'isolation de ce parement a été faite par l'extérieur et fera l'objet du prochain article.

Les épaisseurs d'isolation

  1. Comme on souhaitait récupérer une partie des combles pour réaliser un grenier accessible, l'épaisseur disponible sous le futur plancher étant de 23 cm, on a moussé cette épaisseur sur la totalité des combles.
  2. Plus tard, si on le souhaite, on pourra toujours ajouter en dehors du plancher une épaisseur supplémentaire !
  3. Et sur les triangles des pignons, on a opté pour 10 cm d'épaisseur de mousse ICYNENE sur 1 m de hauteur pour limiter le point thermique, sachant qu'il y aura sur la maçonnerie en briques, côté extérieur, une isolation rapportée de 14 cm d'épaisseur (voir article suivant).

La mise en œuvre

Elle a été faite en plein mois de février par temps de gel. Je craignais qu'il soit impossible de mousser par des températures négatives. J'ignorais que la mousse non expansée est préalablement chauffée à 67° avant d'être acheminée dans un tuyau depuis le camion jusqu'aux combles. Lorsque les deux composants sont mélangés en contact avec l'air, il y a une expansion de 100 fois le volume projeté ! L'opérateur ne doit donc pas mettre grand chose pour avoir 23 cm d'épaisseur; à peine mouiller le plafond suffit comme on peut le voir sur la vidéo.

© 2015 - Jean GLAUDE, ingénieur civil architecte

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