Une cheminée gênante

Exposé :

Derrière une rangée de maison mitoyennes, le voisin B ajoute derrière le long du mur de clôture privatif de A une annexe en blocs de béton de 2,20 m de hauteur, 5,80 m de longueur et 2,20 m de largeur au fond de laquelle il installe la chaudière de son chauffage central. Sur le pignon arrière de cette annexe, il fixe une cheminée métallique de 4,50 m de hauteur.

A doit subir les inconvénients relatifs au placement de cette cheminée comme des rabattement de fumée vers sa terrasse arrière, ainsi que le bruit de la chaudière qui est fort perceptible.

Question :

Outre le problème du permis d'urbanisme (le voisin B n'aurait rien demandé), la buse est-elle règlementaire ?

Pour A, la situation est intenable car :

  • il y a énormément de bruit qui sort par cette cheminée (ronflement de la chaudière et du brûleur)

  • le brûleur est très mal réglé (installation par le voisin lui-même) et dégage une forte odeur avec les fumées

  • les fumées sont souvent rabattues dans la cour/terrasse

  • bilan : il est presque impossible d'occuper la terrasse quand la chaudière fonctionne.

Réponse :

Le voisin B ne respectant pas les normes d'implantation des cheminées, il doit tout démonter et trouver une autre solution ou rehausser beaucoup plus haut sa cheminée, 7,50 m de hauteur au minimum, mais cela ne supprimera pas le bruit. Quant à l'esthétique et les haubans qui seront nécessaires pour la stabiliser au vent, n'en parlons pas ! Le plus simple, c'est la suppression pure et simple de cette cheminée.

Voici le résumé de la norme à ce sujet :

Puissance < 70 kW pour chaudière non-étanche à tirage naturel : NBN B 61-002

Dans ce cas de figure, on trouve des contraintes concernant la position du débouché de cheminée. Un bâtiment est un obstacle pour une cheminée 

  1. s'il se situe à une distance inférieure à 15 m de la cheminée,

  2. et si l'obstacle est situé, dans un plan horizontal perpendiculaire au conduit d'évacuation, à l'intérieur d'un angle supérieur à 30°C,

  3. et si la partie supérieure de l'obstacle se trouve dans un angle d'élévation de plus de 10° par rapport au plan horizontal.

Coupe horizontale (figure haut) et verticale (figure bas) de l'environnement de la cheminée : le débouché de la cheminée est pris comme repère. Sur la figure du haut, le bâtiment 1 peut être un obstacle s'il se trouve dans un angle d'élévation supérieur à 10° par rapport au plan horizontal. Les bâtiments 2 et 3 ne constituent pas des obstacles.

De manière équivalent à la norme NBN B61-001, on définit 3 zones concernant l'influence du vent favorisant ou pas le tirage de la cheminée :

  1. Aucun débouché ne se trouver dans la zone 3 (à cause de surpressions éventuelles induite par le vent)

  2. Dans la zone 2, seuls sont autorisés des débouchés dont la souche est surmontée d'un dispositif anti-refouleur (par exemple, un aspirateur statique).

  3. Tous les débouchés sont autorisés dans la zone 1 (parce que le vent n'a pas d'influence).

Avec les toitures dont la pente est supérieure à 23°, la cheminée doit se trouver le plus près possible du faîte.

Définition des zones d'influence du vent pour une toiture plate (gauche) et inclinée (droite).

  • Mais pour diminuer le bruit si le débouché est à 7,5m outre l'atténuation au carré de la distance on peut monter un silencieux type Seyssen en partie montante supérieur de conduit (MAX 1M du sommet)  pour limiter la condensation interne au maximum et permettre   l'assèchement   en été des laines minérales hydrophobes employées.
  • Ce principe devrait sans autre inconvénient limiter les problèmes car une atténuation de 36 dB c'est important pour une source de bruit qui doit faire en principe au plus 45 dBa  à 1 M de distance.

Acier INOX  316 en 2 mm d'épaisseur à faire sur mesure .

Atténuation possible  pour une longueur de 90 à 120 cm

section 90 mm  42 dB

section 150 mm 36 dB ( le conduit pris en photo est celui là à mon avis )

section  200 mm 30 dB

Prix : +- 1000 Euros HTVA étude comprise + montage et TVA.

 

Tél : 047- 60 82 02 pour exécution et étude

© 2015 - Jean GLAUDE, ingénieur civil architecte