Une verrière et des châssis peu étanches

  • Un menuisier  ferme une ancienne terrasse dans une toiture à versant par une toiture verrière et un ensemble de 3 châssis O-B.
  • Aucun des 2 n'est suffisamment étanche pour empêcher des infiltrations d'eau qui abîment tout le parquet de cette pièce et finissent par atteindre le mur en dessous dans la cuisine.
  • Entre temps, une autre entreprise de panneaux photovoltaïques est venue fixer ses panneaux sur le toit d'ardoise en recouvrant aussi la verrière et en perçant les capots profilés recouvrant les montants à 12 endroits pour y fixer ses rails de support ! Inutile de dire que cela n'a pas arrangé les choses.
  • Pour les châssis, les doubles vitrages étaient posés avec leurs parecloses sans mastic. Les assemblages ont aussi été réalisés sans mastic ni colle. Les éléments de verrière posés sur les châssis percent tous et l'eau dégouline principalement le long de la traverse supérieure des châssis.

L'architecte chargé de la conception et du contrôle des travaux n'avait rien vu ni rien fait par la suite pour y remédier. Il a fallu convoquer tout ce monde au tribunal pour commencer à voir des solutions et des travaux de réparations.
Si les châssis sont ± étanches, ce n'est pas encore solutionné pour la verrière et il faudra vraisemblablement remplacer les capots percés et refixer les U de serrage pour rendre ces profils étanches.


Commentaires

  1. Comment l'architecte n'a-t-il pas vu l'absence de mastic autour des doubles vitrages aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur?
  2. Il n'y a pas de trou de drainage des batées des doubles vitrages.
  3. Les capots recouvrant les profils de verrière et ceux-ci ne sont pas étanches.
  4. Le poseur de panneaux photovoltaïques n'aurait pas du poser ses panneaux sur les profils de la verrière en trouant ceux-ci et en empêchant tout entretien ultérieur de la verrière !
  5. En enlevant les panneaux, il a simplement mastiqués les 12 trous, ce qui ne suffit pas à rendre étanche ces éléments.
  6. Les murs de façade sont plein, sans creux, et l'architecte a choisi de mettre les châssis à fleur de parement sans seuil.
  7. Le poseur de panneaux s'est encore bien fait payer pour déplacer les panneaux à un autre endroit. Il était donc tout à fait possible de les disposer autrement.
  8. Et je n'ai rien sur un rejointoyage absolument désastreux des briques de parement fait par un bricoleur amateur !

Conclusions

  1.  L'architecte est responsable pour plusieurs raisons :
    1. mauvaise conception : châssis à fleur de parement sans seuil;
    2. absence de contrôle;
    3. abandon du chantier quand les problèmes apparaissent.
  2. Le menuisier est responsable de la mauvaise exécution :
    1. par de mastic autour des doubles vitrages et dans les assemblages;
    2. pas de drainage des batées des doubles vitrages;
    3. mauvaise fixation des profils d'étanchéité en néoprène;
    4. profils de verrière pas étanche.
  3. Le poseur des panneaux photovoltaïques est aussi responsable pour :
    1. absence de conseil : on ne pose pas des panneaux opaques sur une verrière;
    2. en ne réparant ou remplaçant aucun profil après l'enlèvement forcé des panneaux.

Les dernières photos après la pose du nouveau parquet !


Mon conseil

  • Choisissez un architecte compétent !
  • Choisissez un entrepreneur professionnel, PAS un type qui sous traite les travaux à des polonais !
  • Ayez le bon sens de questionner le poseur de panneaux photovoltaïques sur les raisons vous poussant à accepter de recouvrir les verrières. Sont-elles justifiées?

© 2015 - Jean GLAUDE, ingénieur civil architecte